La vitesse est la caractéristique essentielle (avec la technique) du football moderne. Le footballeur se doit d’être vite et vif. « On naît vite mais on devient sprinter » disait Joseph Maigrot1 . On peut donc améliorer la vitesse de course d’un joueur.
Volontairement nous laisserons de côté l’aspect musculation même si nous sommes d’accord avec C. Vittori2 quand il affirme : « quand on parle de vitesse, on finit toujours par parler de musculation ». Nous nous intéresserons simplement au travail de vitesse et de vivacité par la vitesse et la vivacité, pour la vitesse et la vivacité. Le travail de vitesse est d’abord un travail qualitatif ; la quantité (endurance de vitesse) ne vient que dans un second temps.
Chez le footballeur la vitesse peut se décomposer en :
– vitesse d’action :
simple : on réagit avec une partie de son corps : on tend la jambe par exemple
complexe : geste technique après un saut ou un sprint
– vitesse de réaction : réaction à un signal sonore ou visuel choix à faire
– vitesse avec ballon : dans la conduite
– vitesse sans ballon : maintien de la vitesse.
Le travail de vitesse pour le footballeur doit-il se faire avec ou sans ballon ? Les avis sont partagés entre les tenants de l’athlétisme (sans) et les « footeux » (avec).
Nous essayerons de faire avancer le débat avec des exercices comprenant toujours deux parties : une première de vitesse pure, une seconde dans laquelle il faut terminer par un geste technique.
Au plan méthodologique les caractéristiques du travail de vitesse sont :
– toujours par deux,
– concentration maximum,
– toujours travailler sur des organismes reposés mais échauffés,
– ne pas toujours faire la même chose,
– travailler sur des distances variant de 10 à 25m,
– la récupération est de 15 fois le temps de travail
– toujours 2 séries de 4 à 6 répétitions avec 5mn de récupération active entre chaque série
La vitesse peut également se travailler de manière particulière :
– sprint en tirant une charge,
– sprint en côte,
– sprint en descente.
La vivacité précède la vitesse puisqu’elle se caractérise par la vitesse de démarrage, de mise en action, de réaction. Entre deux joueurs la différence se fait sur les premiers mètres.
Le travail de vivacité est toujours précédé d’un échauffement et d’un travail de pose d’appuis, de skipping.
Il se fait toujours par deux, sur des distances de 5 à 10m.
Les joueurs réagissent à des signaux sonores ou visuels émis par l’entraîneur ou par eux-mêmes.
On choisit 4 ou 5 exercices, chacun étant répété 4 fois.
Comme pour la vitesse, la récupération est complète entre chaque répétition.