L’IMPORTANCE DU CLUB

3 Jan. 2019

Le respect du jeu c’est aussi le respect de la structure privilégiée de la pratique : le CLUB.

– La cellule du sport, et plus encore du sport collectif, c’est le club

On adhère volontairement à un club qui vous accepte, et ce club, par ses installations et ses services permet la pratique du football : il y a donc engagement réciproque et libre, mais réel, d’adhésion et de ser­vice.

– La cellule du sport, et plus encore du sport collectif, c’est le club

On adhère volontairement à un club qui vous accepte, et ce club, par ses installations et ses services permet la pratique du football : il y a donc engagement réciproque et libre, mais réel, d’adhésion et de ser­vice.

– L’individualisme invétéré du Français s’accommode mal de la notion de service du club, et son manque de formation dans les acti­vités collectives d’éducation affaiblit nos clubs. Il n’y a pas de comparaison possible, à tous les niveaux, entre la reconnaissance, la solidité et la puissance de nos clubs et celles des clubs de football des autres pays du monde, et en particu­lier des pays d’Europe Occidentale : adhésion sans faille et conviction des Anglo-Saxons ; passion des Latins.

En France, pour un oui, pour un non, pour quelques avantages pas toujours durables, à tous les niveaux, on change de club. Il faut dire que, dans ces mutations, les dirigeants, qui lorgnent volontiers du côté des joueurs des autres clubs, sont aussi volages que les joueurs.

– Cette faiblesse des clubs est encore accentuée par l’esprit centra­lisateur qui anime toute l’administra­tion française et qui place, au-dessus des clubs, des structures d’organisation stratifiées et parfois inadaptées : créées pour servir et améliorer l’efficacité, ces structures peuvent finir par fonctionner pour elles-mêmes et alourdir la bonne marche de l’activité.

Le bon équilibre entre les structu­res d’activité et les structures de coordination ou d’organisation est difficile à trouver et à maintenir, sur­tout en l’absence d’ouverture.

– En tout état de cause il faut revaloriser, en France, l’image du club et l’esprit de club.

Le football d’un pays repose sur la qualité et le dynamisme de ses clubs ainsi que sur leur pérennité.

C’est aux clubs qu’il faut donner l’idée et le goût de favoriser la prati­que sportive en qualité et en quan­tité, et les moyens de l’assurer.

 

LE ROLE DES HOMMES DE TERRAIN

– Cette acceptation du caractère essentiel et impératif du jeu et ce sentiment des équilibres fondamen­taux du football n’existent profondé­ment que chez l’homme de terrain.

Il ne faut pas se faire d’illusions et croire que l’expérience d’autres affaires ou activités et même la réus­site sociale peuvent compenser la méconnaissance du jeu et du milieu football, et que le bon sens, la réflexion, le dévouement des non pratiquants peuvent faire contre­poids, même quand ils existent (et ils existent souvent) ne serait-ce qu’en intention, aux tentations de la passion du jeu et de la vanité.

Au contraire, un homme de ter­rain peut commettre des fautes dans le jeu, des excès passionnels. Mais il ne s’obstinera que rarement dans des erreurs graves. Et il est toujours possible de le ramener à la raison au nom de l’intérêt supérieur du sport qu’il aime.

C’est pourquoi les hommes de ter­rain et plus particulièrement les édu­cateurs, qui joignent l’expérience de l’enseignement à leur longue prati­que, doivent se préoccuper de la gestion et de l’avenir de leur sport.

– Sans doute les éducateurs doivent-ils chercher à aller plus loin, et faire connaître et respecter, au-delà de l’esprit du jeu :

  • l’intention dans l’action chez le joueur (l’équipier, mais aussi l’adversaire,)
  • la protection de celui qui pos­sède le ballon, de celui qui joue le ballon.

Choses que seuls les praticiens et anciens praticiens peuvent déceler et apprécier.

L’esprit du jeu doit souvent être rappelé, exalté même, pour justifier l’action des joueurs des deux équi­pes.

– Vouloir gagner ! Certes.

Avant, pendant, tant que dure le match. Accepter d’avoir perdu et rendre hommage au vainqueur : c’est le sport et le football.

9 fois sur 10 on perd parce que l’équipe adverse est meilleure, au moins ce jour-là et dans cette cir­constance. Pourquoi ne pas le reconnaître ?

Pourquoi chercher de mauvaises explications à une situa­tion normale ?

Parmi les expressions les plus stu­pides, parfois utilisées par les joueurs ou responsables, il faut sans doute donner le prix de sottise à :

  • « Ils ne nous ont rien appris ! ».

Une équipe n’est pas sur le terrain pour apprendre quelque chose à son adversaire, mais pour gagner.

  • « On n’a pas été ridicules ! »,

On n’est jamais ridicule sur un ter­rain de sport quand on joue le jeu. On fait avec ses moyens, en fonc­tion d’un rapport de force.

Les footballeurs devraient absolu­ment rayer ces deux expressions de leur langage.

 

LA MISSION DES EDUCATEURS.

 

– Cette morale, nous l’avons dit, conditionne la survie et l’avenir du jeu.

Les éducateurs doivent en être les propagandistes ardents et les mili­tants.

Car ils sont les responsables, les gardiens, et les garants du jeu, ainsi que les guides des pratiquants.

– La QUALITE du jeu est une responsabilité de l’entraîneur.

Bien sûr, il n’est pas possible de promouvoir un jeu de grande classe à tous les niveaux.

Bien sûr, on ne peut gagner tous les matches.

Mais, toujours, on doit trouver dans le jeu pratiqué, ce qui fait l’honneur et l’attrait du football : la générosité, l’ouverture, l’enthou­siasme, la solidarité, la recherche, l’application, la joie.

On impute d’ailleurs et tout natu­rellement la qualité du jeu au respon­sable technique. Et plus souvent encore l’inverse.

– Les éducateurs ont fait, font et continueront à faire l’essentiel pour la prospérité du jeu.

C’est normal puisqu’ils ont voca­tion et qualité pour cela :

C’est indispensable parce que, aujourd’hui, la pratique et l’entraîne­ment sont permanents et quotidiens.

Les éducateurs ont élaboré, con­duit et animé la POLITIQUE TECH­NIQUE qui, avec ses deux volets, masse et élite, constitue le véritable plan d’action, le programme du football.

Les jeunes viennent au club de football attirés par ce jeu bizarre qui plaît à tous, enthousiasmés par l’habileté et la vitalité des joueurs et par la beauté des mouvements d’équipe. Quelque chose d’inexpli­cable, synthèse de qualités spécifi­ques humaines, mélange d’actions individuelles et d’entreprises collec­tives, les attire dans ce sport.

Mais ils ne restent dans ce club que s’ils y trouvent la possibilité de jouer (matches), la possibilité d’apprendre à mieux jouer (entrainement,) et des personnes qualifiées pour s’occuper d’eux.

 

Les GARANTS du jeu.

– Ce jeu, le plus beau jeu du monde, le plus grand jeu du monde, le jeu qui fait la joie du monde, doit être protégé et garanti.

Cette mission appartient proba­blement aux éducateurs, que leur longue pratique, leur formation et la passion qu’ils lui ont vouée prédis­posent probablement à cette tâche.

De plus, ils en connaissent toutes les vertus mais aussi les lacunes, la grandeur mais aussi les limites, les joies mais aussi les peines, les satis­factions et les découragements. Ils le connaissent dans leur esprit mais aussi dans leur cœur et dans leur chair. Ils le connaissent par de lon­gues heures de pratique, d’entrainement, de discussion, de réflexion. Ils le connaissent en définitive mieux que tout le monde.

Ils savent aussi que le succès même du football amène à lui des gens qui ne l’ont pas-toujours choisi uniquement par amour ou idéal.

Ils ont donc le devoir permanent de le protéger contre ses ennemis, contre la passion exagérée de certains, contre lui-même.

 

– La cellule du sport, et plus encore du sport collectif, c’est le club

On adhère volontairement à un club qui vous accepte, et ce club, par ses installations et ses services permet la pratique du football : il y a donc engagement réciproque et libre, mais réel, d’adhésion et de ser­vice.

– L’individualisme invétéré du Français s’accommode mal de la notion de service du club, et son manque de formation dans les acti­vités collectives d’éducation affaiblit nos clubs. Il n’y a pas de comparaison possible, à tous les niveaux, entre la reconnaissance, la solidité et la puissance de nos clubs et celles des clubs de football des autres pays du monde, et en particu­lier des pays d’Europe Occidentale : adhésion sans faille et conviction des Anglo-Saxons ; passion des Latins.

En France, pour un oui, pour un non, pour quelques avantages pas toujours durables, à tous les niveaux, on change de club. Il faut dire que, dans ces mutations, les dirigeants, qui lorgnent volontiers du côté des joueurs des autres clubs, sont aussi volages que les joueurs.

– Cette faiblesse des clubs est encore accentuée par l’esprit centra­lisateur qui anime toute l’administra­tion française et qui place, au-dessus des clubs, des structures d’organisation stratifiées et parfois inadaptées : créées pour servir et améliorer l’efficacité, ces structures peuvent finir par fonctionner pour elles-mêmes et alourdir la bonne marche de l’activité.

Le bon équilibre entre les structu­res d’activité et les structures de coordination ou d’organisation est difficile à trouver et à maintenir, sur­tout en l’absence d’ouverture.

– En tout état de cause il faut revaloriser, en France, l’image du club et l’esprit de club.

Le football d’un pays repose sur la qualité et le dynamisme de ses clubs ainsi que sur leur pérennité.

C’est aux clubs qu’il faut donner l’idée et le goût de favoriser la prati­que sportive en qualité et en quan­tité, et les moyens de l’assurer.

 

LE ROLE DES HOMMES DE TERRAIN

– Cette acceptation du caractère essentiel et impératif du jeu et ce sentiment des équilibres fondamen­taux du football n’existent profondé­ment que chez l’homme de terrain.

Il ne faut pas se faire d’illusions et croire que l’expérience d’autres affaires ou activités et même la réus­site sociale peuvent compenser la méconnaissance du jeu et du milieu football, et que le bon sens, la réflexion, le dévouement des non pratiquants peuvent faire contre­poids, même quand ils existent (et ils existent souvent) ne serait-ce qu’en intention, aux tentations de la passion du jeu et de la vanité.

Au contraire, un homme de ter­rain peut commettre des fautes dans le jeu, des excès passionnels. Mais il ne s’obstinera que rarement dans des erreurs graves. Et il est toujours possible de le ramener à la raison au nom de l’intérêt supérieur du sport qu’il aime.

C’est pourquoi les hommes de ter­rain et plus particulièrement les édu­cateurs, qui joignent l’expérience de l’enseignement à leur longue prati­que, doivent se préoccuper de la gestion et de l’avenir de leur sport.

– Sans doute les éducateurs doivent-ils chercher à aller plus loin, et faire connaître et respecter, au-delà de l’esprit du jeu :

  • l’intention dans l’action chez le joueur (l’équipier, mais aussi l’adversaire,)
  • la protection de celui qui pos­sède le ballon, de celui qui joue le ballon.

Choses que seuls les praticiens et anciens praticiens peuvent déceler et apprécier.

L’esprit du jeu doit souvent être rappelé, exalté même, pour justifier l’action des joueurs des deux équi­pes.

– Vouloir gagner ! Certes.

Avant, pendant, tant que dure le match. Accepter d’avoir perdu et rendre hommage au vainqueur : c’est le sport et le football.

9 fois sur 10 on perd parce que l’équipe adverse est meilleure, au moins ce jour-là et dans cette cir­constance. Pourquoi ne pas le reconnaître ?

Pourquoi chercher de mauvaises explications à une situa­tion normale ?

Parmi les expressions les plus stu­pides, parfois utilisées par les joueurs ou responsables, il faut sans doute donner le prix de sottise à :

  • « Ils ne nous ont rien appris ! ».

Une équipe n’est pas sur le terrain pour apprendre quelque chose à son adversaire, mais pour gagner.

  • « On n’a pas été ridicules ! »,

On n’est jamais ridicule sur un ter­rain de sport quand on joue le jeu. On fait avec ses moyens, en fonc­tion d’un rapport de force.

Les footballeurs devraient absolu­ment rayer ces deux expressions de leur langage.

 

LA MISSION DES EDUCATEURS.

 

– Cette morale, nous l’avons dit, conditionne la survie et l’avenir du jeu.

Les éducateurs doivent en être les propagandistes ardents et les mili­tants.

Car ils sont les responsables, les gardiens, et les garants du jeu, ainsi que les guides des pratiquants.

– La QUALITE du jeu est une responsabilité de l’entraîneur.

Bien sûr, il n’est pas possible de promouvoir un jeu de grande classe à tous les niveaux.

Bien sûr, on ne peut gagner tous les matches.

Mais, toujours, on doit trouver dans le jeu pratiqué, ce qui fait l’honneur et l’attrait du football : la générosité, l’ouverture, l’enthou­siasme, la solidarité, la recherche, l’application, la joie.

On impute d’ailleurs et tout natu­rellement la qualité du jeu au respon­sable technique. Et plus souvent encore l’inverse.

– Les éducateurs ont fait, font et continueront à faire l’essentiel pour la prospérité du jeu.

C’est normal puisqu’ils ont voca­tion et qualité pour cela :

C’est indispensable parce que, aujourd’hui, la pratique et l’entraîne­ment sont permanents et quotidiens.

Les éducateurs ont élaboré, con­duit et animé la POLITIQUE TECH­NIQUE qui, avec ses deux volets, masse et élite, constitue le véritable plan d’action, le programme du football.

Les jeunes viennent au club de football attirés par ce jeu bizarre qui plaît à tous, enthousiasmés par l’habileté et la vitalité des joueurs et par la beauté des mouvements d’équipe. Quelque chose d’inexpli­cable, synthèse de qualités spécifi­ques humaines, mélange d’actions individuelles et d’entreprises collec­tives, les attire dans ce sport.

Mais ils ne restent dans ce club que s’ils y trouvent la possibilité de jouer (matches), la possibilité d’apprendre à mieux jouer (entrainement,) et des personnes qualifiées pour s’occuper d’eux.

 

Les GARANTS du jeu.

– Ce jeu, le plus beau jeu du monde, le plus grand jeu du monde, le jeu qui fait la joie du monde, doit être protégé et garanti.

Cette mission appartient proba­blement aux éducateurs, que leur longue pratique, leur formation et la passion qu’ils lui ont vouée prédis­posent probablement à cette tâche.

De plus, ils en connaissent toutes les vertus mais aussi les lacunes, la grandeur mais aussi les limites, les joies mais aussi les peines, les satis­factions et les découragements. Ils le connaissent dans leur esprit mais aussi dans leur cœur et dans leur chair. Ils le connaissent par de lon­gues heures de pratique, d’entrainement, de discussion, de réflexion. Ils le connaissent en définitive mieux que tout le monde.

Ils savent aussi que le succès même du football amène à lui des gens qui ne l’ont pas-toujours choisi uniquement par amour ou idéal.

Ils ont donc le devoir permanent de le protéger contre ses ennemis, contre la passion exagérée de certains, contre lui-même.

 

– L’individualisme invétéré du Français s’accommode mal de la notion de service du club, et son manque de formation dans les acti­vités collectives d’éducation affaiblit nos clubs. Il n’y a pas de comparaison possible, à tous les niveaux, entre la reconnaissance, la solidité et la puissance de nos clubs et celles des clubs de football des autres pays du monde, et en particu­lier des pays d’Europe Occidentale : adhésion sans faille et conviction des Anglo-Saxons ; passion des Latins.

En France, pour un oui, pour un non, pour quelques avantages pas toujours durables, à tous les niveaux, on change de club. Il faut dire que, dans ces mutations, les dirigeants, qui lorgnent volontiers du côté des joueurs des autres clubs, sont aussi volages que les joueurs.

– Cette faiblesse des clubs est encore accentuée par l’esprit centra­lisateur qui anime toute l’administra­tion française et qui place, au-dessus des clubs, des structures d’organisation stratifiées et parfois inadaptées : créées pour servir et améliorer l’efficacité, ces structures peuvent finir par fonctionner pour elles-mêmes et alourdir la bonne marche de l’activité.

Le bon équilibre entre les structu­res d’activité et les structures de coordination ou d’organisation est difficile à trouver et à maintenir, sur­tout en l’absence d’ouverture.

– En tout état de cause il faut revaloriser, en France, l’image du club et l’esprit de club.

Le football d’un pays repose sur la qualité et le dynamisme de ses clubs ainsi que sur leur pérennité.

C’est aux clubs qu’il faut donner l’idée et le goût de favoriser la prati­que sportive en qualité et en quan­tité, et les moyens de l’assurer.

 

LE ROLE DES HOMMES DE TERRAIN

– Cette acceptation du caractère essentiel et impératif du jeu et ce sentiment des équilibres fondamen­taux du football n’existent profondé­ment que chez l’homme de terrain.

Il ne faut pas se faire d’illusions et croire que l’expérience d’autres affaires ou activités et même la réus­site sociale peuvent compenser la méconnaissance du jeu et du milieu football, et que le bon sens, la réflexion, le dévouement des non pratiquants peuvent faire contre­poids, même quand ils existent (et ils existent souvent) ne serait-ce qu’en intention, aux tentations de la passion du jeu et de la vanité.

Au contraire, un homme de ter­rain peut commettre des fautes dans le jeu, des excès passionnels. Mais il ne s’obstinera que rarement dans des erreurs graves. Et il est toujours possible de le ramener à la raison au nom de l’intérêt supérieur du sport qu’il aime.

C’est pourquoi les hommes de ter­rain et plus particulièrement les édu­cateurs, qui joignent l’expérience de l’enseignement à leur longue prati­que, doivent se préoccuper de la gestion et de l’avenir de leur sport.

– Sans doute les éducateurs doivent-ils chercher à aller plus loin, et faire connaître et respecter, au-delà de l’esprit du jeu :

  • l’intention dans l’action chez le joueur (l’équipier, mais aussi l’adversaire,)
  • la protection de celui qui pos­sède le ballon, de celui qui joue le ballon.

Choses que seuls les praticiens et anciens praticiens peuvent déceler et apprécier.

L’esprit du jeu doit souvent être rappelé, exalté même, pour justifier l’action des joueurs des deux équi­pes.

– Vouloir gagner ! Certes.

Avant, pendant, tant que dure le match. Accepter d’avoir perdu et rendre hommage au vainqueur : c’est le sport et le football.

9 fois sur 10 on perd parce que l’équipe adverse est meilleure, au moins ce jour-là et dans cette cir­constance. Pourquoi ne pas le reconnaître ?

Pourquoi chercher de mauvaises explications à une situa­tion normale ?

Parmi les expressions les plus stu­pides, parfois utilisées par les joueurs ou responsables, il faut sans doute donner le prix de sottise à :

  • « Ils ne nous ont rien appris ! ».

Une équipe n’est pas sur le terrain pour apprendre quelque chose à son adversaire, mais pour gagner.

  • « On n’a pas été ridicules ! »,

On n’est jamais ridicule sur un ter­rain de sport quand on joue le jeu. On fait avec ses moyens, en fonc­tion d’un rapport de force.

Les footballeurs devraient absolu­ment rayer ces deux expressions de leur langage.

 

LA MISSION DES EDUCATEURS.

 

– Cette morale, nous l’avons dit, conditionne la survie et l’avenir du jeu.

Les éducateurs doivent en être les propagandistes ardents et les mili­tants.

Car ils sont les responsables, les gardiens, et les garants du jeu, ainsi que les guides des pratiquants.

– La QUALITE du jeu est une responsabilité de l’entraîneur.

Bien sûr, il n’est pas possible de promouvoir un jeu de grande classe à tous les niveaux.

Bien sûr, on ne peut gagner tous les matches.

Mais, toujours, on doit trouver dans le jeu pratiqué, ce qui fait l’honneur et l’attrait du football : la générosité, l’ouverture, l’enthou­siasme, la solidarité, la recherche, l’application, la joie.

On impute d’ailleurs et tout natu­rellement la qualité du jeu au respon­sable technique. Et plus souvent encore l’inverse.

– Les éducateurs ont fait, font et continueront à faire l’essentiel pour la prospérité du jeu.

C’est normal puisqu’ils ont voca­tion et qualité pour cela :

C’est indispensable parce que, aujourd’hui, la pratique et l’entraîne­ment sont permanents et quotidiens.

Les éducateurs ont élaboré, con­duit et animé la POLITIQUE TECH­NIQUE qui, avec ses deux volets, masse et élite, constitue le véritable plan d’action, le programme du football.

Les jeunes viennent au club de football attirés par ce jeu bizarre qui plaît à tous, enthousiasmés par l’habileté et la vitalité des joueurs et par la beauté des mouvements d’équipe. Quelque chose d’inexpli­cable, synthèse de qualités spécifi­ques humaines, mélange d’actions individuelles et d’entreprises collec­tives, les attire dans ce sport.

Mais ils ne restent dans ce club que s’ils y trouvent la possibilité de jouer (matches), la possibilité d’apprendre à mieux jouer (entrainement,) et des personnes qualifiées pour s’occuper d’eux.

 

Les GARANTS du jeu.

– Ce jeu, le plus beau jeu du monde, le plus grand jeu du monde, le jeu qui fait la joie du monde, doit être protégé et garanti.

Cette mission appartient proba­blement aux éducateurs, que leur longue pratique, leur formation et la passion qu’ils lui ont vouée prédis­posent probablement à cette tâche.

De plus, ils en connaissent toutes les vertus mais aussi les lacunes, la grandeur mais aussi les limites, les joies mais aussi les peines, les satis­factions et les découragements. Ils le connaissent dans leur esprit mais aussi dans leur cœur et dans leur chair. Ils le connaissent par de lon­gues heures de pratique, d’entrainement, de discussion, de réflexion. Ils le connaissent en définitive mieux que tout le monde.

Ils savent aussi que le succès même du football amène à lui des gens qui ne l’ont pas-toujours choisi uniquement par amour ou idéal.

Ils ont donc le devoir permanent de le protéger contre ses ennemis, contre la passion exagérée de certains, contre lui-même.